Réseaux sociaux algériens : la haine contre Boualem Sansal

 Par : Salem Benammar

La justice stalinienne algérienne a requis 10 ans de prison en appel contre Boualem Sansal.

On ne peut qu’être effrayé par les commentaires des Algériens sur les réseaux sociaux sur Sansal,  traité de traître, de relais de la propagande maroco-sioniste et d’agent macrono- sioniste.

Jamais je n’ai vu un tel déferlement du haine pour un homme dont le seul crime si tant est il en est d’avoir rappelé des faits historiques incontestables et incontestés mais qui tordent le cou au narratif fabulé du FLN que Sansal accuse d’avoir créé le Front du Polisario.

Une vérité qui dérange les hiérarques du régime comme l’est cette autre vérité sur la création de l’Algérie, un pays clandestin de l’histoire. Sansal est un démystificateur de l’histoire officielle de l’Algérie. De plus, il n’est pas le premier ni le dernier à avoir dit que, faute d’avoir créé l’Etat algérien, la France a créé le territoire algérien dans sa configuration actuelle. Une unité nationale de façade dite concorde nationale pour amnistier les terroristes du FIS et du GIA qu’on accuse d’être à la solde du FLN.

Ces Algériens qui sont complices des bourreaux de Sansal qui se veulent patriotes mais dont certains parmi eux désertent le rafiot algérien au péril de leur vie, qui préfèrent les prisons françaises et s’adonner à des activités illicites en France plutôt que la vie en Algérie.

Ils se font juges et procureurs d’un homme qui dans un pays cultivé et éduqué aurait été une gloire nationale.

Ils veulent la peau de Sansal sans avoir rien lu de ses écrits ni entendu la moindre de ses interviews. La propagande officielle l’a livré en pâture à des hyènes puantes. Elles s’acharnent sur lui comme des charognards dépècent leur proie.

Les Algériens comme tous leurs Frères musulmans sont connus pour leur répulsion pour la lecture.

Jugé et condamné parce qu’il n’a pas offert sa plume au régime corrompu et liberticide

algérien.

On a enfermé un homme mais pas sa liberté de penser.

Des analphabètes ont tué Farag Fouda pour apostasie, des illettrés algériens sont capables de faire subir le même sort à Boualem Sansal pour haute trahison et pour injures à l’islam.

Sansal est un franc-tireur de la plume, un donneur d’alerte sur la haute dangerosité de l’islamisme, le clone de l’islam, et un homme qui n’a jamais fait mystère de son amour pour la France et qui n’a pas envie qu’un jour elle devienne un Francestan.

Salem Benammar