Une majorité atteinte de justesse en séance
Le scrutin s’est déroulé sous la forme d’un vote public. Tous les députés RN étaient présents, certains groupes de la droite (Les Républicains, Horizons) ont joint leurs voix à celles du RN, tandis que la majorité gouvernementale s’est partagée entre opposants, abstentionnistes et non-votants.
Les principaux groupes d’opposition à la résolution étaient la gauche (NUPES), la majorité présidentielle (Ensemble pour la République), ainsi que le groupe Écologiste et Socialiste. Parmi les membres du groupe Ensemble, sur 92 députés, 30 ont voté contre la résolution, 3 se sont abstenus, 7 n’ont pas pris part au vote, selon le site de
l’Assemblée nationale.
Les points clés de la résolution
La proposition de résolution vise « à dénoncer » l’accord bilatéral entre la France et l’Algérie daté de décembre 1968. Ce texte accorde aux ressortissants algériens des dispositions particulières en matière d’immigration et de séjour, notamment la possibilité d’obtenir un titre de séjour de dix ans via une procédure accélérée, et facilite le regroupement familial avec délivrance d’un certificat de résidence dès l’arrivée des membres concernés.
Ces avantages avaient été pensés dans un contexte de forte demande de main-d’œuvre, six ans après la fin de la guerre d’Algérie. Plusieurs rapports parlementaires et sénatoriaux ont soulevé la « situation juridique problématique » créée par ces dispositions, qui sont jugées discriminantes envers d’autres étrangers résidant en France.
Des réactions immédiates
Le vote du texte a suscité des réactions immédiates dans l’hémicycle. Le RN a célébré une étape « historique », valorisant la portée symbolique de ce premier texte de son groupe approuvé.
Les groupes d’opposition, à gauche et chez les macronistes, ont souligné leur désaccord avec cette résolution. La question du maintien de l’accord franco-algérien reste non tranchée juridiquement : seule une initiative gouvernementale pourrait aboutir à son abrogation ou à sa modification selon le
Figaro.Un impact politique, mais sans effet immédiat
La portée juridique de la résolution demeure limitée : elle exprime une position politique forte sans engager l’exécutif à mettre fin à l’accord. Toutefois, le vote du 30 octobre 2025 illustre une évolution des rapports de force au sein de l’Assemblée nationale et la faculté du RN, allié ponctuel de la droite, à inscrire sa thématique à l’agenda parlementaire.
Le débat sur l’égalité de traitement entre étrangers et la question migratoire devraient rester au premier rang des discussions dans les semaines à venir.
Peut être la droite aura compris la sottise que c' était de s' opposer au Rn
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